La place des Terreaux était autrefois une immense tourbière, croyez-le ou non. Aujourd’hui, le célèbre monument lyonnais mérite une visite, soit comme point de départ pour découvrir la presqu’île et le quartier de l’Hôtel de Ville.
La place des Terreaux est une place lyonnaise célèbre, grande et grise. C’est en fait un rectangle parfait, situé dans le 1er arrondissement de Lyon, à l’intérieur de la presqu’île, entre Rhône et Saône, au pied de la Croix-Rousse.
C’est un point d’intérêt de Lyon et un site classé au patrimoine de l’UNESCO, un lieu de rencontre, à l’intérieur duquel vous pourrez siroter une bière dans les cafés extérieurs, vous percher sur les marches du Musée des Beaux-Arts et observer la fontaine Bartholdi, ou faire un tour à l’Hôtel de Ville
La place des Terreaux à Lyon se tient sur un ancien lit du Rhône et tire son nom de la terre qui servit à le remblayer. Elle devint une place publique pendant le 17e siècle et c’est à cette époque qu’elle fut pavée. Ce sera alors le lieu de l’exécution des peines capitales en symbolisera même temps un centre administratif matérialisé par la construction, sur le côté est, de l’Hôtel de Ville et de sa cour d’honneur par l’architecte Simon Maupin. Après un incendie, le bâtiment sera restauré et surélevé d’un étage par Jules Hardoin-Mansart, réalisateur du château de Versailles. L’abbaye Saint Pierre, au sud de la place, sera aussi rénovée en 1687 et deviendra l’actuel palais Saint Pierre qui abrite le musée des beaux-arts de Lyon depuis 1862.
Au 18e siècle, la place devient le haut lieu du commerce et s’embourgeoise. Les cafés éclosent et accueillent une vie économique et sociale trépidante. Au 19e siècle, le préfet Vaisse ouvre la place en aménageant les rues Paul Chenavard et Edouard Herriot. D’autres rues sont créées : les rues de Constantine et d’Algérie (ces noms sont toujours actuels). Une nouvelle fontaine (qui sera classée monument historique en 1995) est mise en place en 1889. Pour cet ouvrage, il est fait appel à Bartholdi, célèbre pour avoir réalisé la statue de la Liberté. En 1992, la fontaine sera déplacée face au musée des beaux-arts pour permettre la construction d’un parc automobile souterrain ainsi que la rénovation de la place par Christian Drevet et Daniel Buren. Ces derniers créeront entre autres les colonnes du palais Saint Pierre et les soixante-neuf petites fontaines de lumière et de marbre.
La place des Terreaux suscite bien des discussions, en particulier au sujet des rénovations de Drevet et Buren ainsi que diverses superstitions. Ce sont bien là les signes d’un lieu vivant et cher aux Lyonnais.
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