Nichée au cœur de la presqu’île de Lyon, l’église Saint Nizier est reconnaissable à ses deux tours asymétriques. Comme de nombreux monuments de cette ampleur, l’église Saint Nizier fut construite en plusieurs étapes couvrant durant une longue période. En effet, lancée sous l’impulsion de Louis de Villars au début du 14e siècle, sa construction s’achèvera au milieu du 19e siècle, mêlant ainsi plusieurs styles différents : du style gothique flamboyant qui caractérise l’ensemble de l’édifice, au style renaissance que l’on retrouve au niveau de la porte d’entrée de la façade, en passant par quelques détails de style roman comme les coupoles.
L’histoire du site lui-même remonte au deuxième siècle qui fut marqué par le martyre des chrétiens de Lyon. Au 5e siècle, une basilique est construite pour abriter les reliques de ces martyrs. Durant le 6e siècle, les évêques de Lyon y seront enterrés parmi lesquels, Saint Nizier, qui acquit rapidement une grande popularité du fait de miracles qui lui seront attribués. Depuis, l’église porte son nom. En raison de nombreux ravages et déprédations successifs, l’église sera reconstruite plusieurs fois puis étendue jusqu’à la fin de la Révolution française.
L’église Saint Nizier est depuis longtemps assimilée à un refuge contre les persécutions (occupation par des prostituées en 1975) jusqu’à tout récemment, en juin 2002, lorsqu’elle fut occupée pendant une dizaine de jours par des sans-papiers. Les amateurs de monuments chargés d’histoire apprécieront ce lieu qui recèle de nombreuses curiosités à découvrir. Outre son architecture, ils y pourront y admirer la crypte, la tombe de Pauline Jaricot, les mosaïques de Gaspard Poncet, une chaire néogothique ou la statue de la vierge d’Antoine Coysevox.
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